En commençant mon activité de rédactrice et correctrice il y a plus de quatre ans, je me suis mise à garder soigneusement les publications auxquelles Le Point final a apporté sa contribution.
Conserver une trace de mes collaborations m’apporte une certaine et réconfortante satisfaction. L’aboutissement d’un travail de plusieurs jours, semaines ou mois qui prend soudainement une forme concrète. C’est aussi une documentation précieuse à laquelle je me réfère parfois. Je n’ai pas tout, bien évidemment. Les plaquettes, les produits, les dossiers de presse et certaines publications ne me parviennent pas systématiquement, sans compter les sites web. Mes archives ne sont pas exhaustives, mais elles me rendent fières. Alors autant les classer et les ranger correctement.
Déjà, dix-huit ans auparavant, lorsque j’ai commencé ma carrière de journaliste, je conservais tous les articles que je rédigeais. Je les découpais consciencieusement, les datais et les plaçais dans des pochettes plastifiées. Le moindre billet, la plus petite interview, n’importe quel reportage se transformaient en reliques.
Bon, rapidement, je me suis rendu compte à quel point cette tâche était vaine. Lorsqu’on est journaliste en presse locale, on « pisse de la copie » (pardonnez le jargon) à longueur de journée. Impossible donc de tenir la cadence des archives. Le temps et l’actualité vont plus vite, trop vite… et les étagères ne sont jamais assez grandes.
J’ai néanmoins gardé ces premiers « papiers ». Ils sont la trace des débuts d’une jeune journaliste passionnée et mes deux fils les liront peut-être un jour avec émotion (ou pas).